Moins médiatisée que la qualité de l’air extérieur, la QAI (Qualité de l’Air Intérieur) est devenue un sujet de préoccupation depuis le début des années 2000. Nous passons 85% de notre temps en environnement clos (bureau, domicile, transports…), aussi il était urgent de réfléchir à l’amélioration de l’air que nous respirons.
Dans cet article, nous allons vous expliquer plus en détail quelles sont les causes de pollution de l'air intérieur et comment le rendre plus sain.
La pollution de l’air intérieur représente un problème majeur dans la plupart des pays développés : nous respirons chaque jour entre 12 000 et 18 000 fois, autant dire que respirer un air sain est un facteur essentiel de notre bien-être, de notre santé et de notre qualité de vie.
La pollution atmosphérique est un problème grave qui affecte directement la santé des gens : les particules fines, les gaz toxiques ainsi que les composés volatils sont les causes de nombreuses maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Il est important de comprendre les dangers d’une qualité de l’air intérieur médiocre, afin de pouvoir prendre les dispositions nécessaires pour garantir un air sain au domicile comme au bureau.
L’ANSES a réalisé une étude sur l’impact socio-économique des polluants de l’air intérieur et conclue que la pollution de l’air intérieur couterait environ19 milliards d’euros par an. (source : la qualité de l’air intérieur sur le site de l’Anses)
La pollution intérieure est un enjeu sanitaire majeur, mais peu de personnes en connaissent les véritables causes. Elle existe sous différentes formes, qu’il s’agisse de particules fines ou de gaz tels que le monoxyde de carbone ou le dioxyde de soufre.
Des études réalisées sur la pollution intérieure ont montré qu’environ 95% de la pollution intérieure est produite par l’homme et ses activités au quotidien : les causes principales sont l’utilisation de produits chimiques dans la maison, les produits de chauffage, les matériaux de construction et le mobilier.
Les polluants chimiques, majoritairement des Composés Organiques Volatils (COV), ont fait l’objet d’analyse par l’ANSES sur longue période : formaldéhyde, monoxyde de carbone, benzène, naphtalène, trichloroéthylène, perchloroéthylène, acide cyanhydrique, dioxyde d’azote, acroléine, acétaldéhyde, éthylbenzène, toluène… et ont été établies des valeurs guides de qualité d’air intérieur (VGAI).
Ces expertises menées par l’Agence confirment également que de nombreuses affections respiratoires sont liées à l’exposition aux moisissures : développement et aggravation d’asthme et de rhinites allergiques, aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte, en bâtiment résidentiel comme en tertiaire.
La pollution de l’air intérieur peut être associée à des problèmes de santé importants tels que des maladies respiratoires, des allergies et des rhinites, en plus d’être un facteur de stress et d’inconfort.
Les problèmes d’asthme sont de plus en plus fréquents et touchent 4 millions en France d’après Santé Publique France. Une mauvaise QAI contribue de manière significative au développement et à l’aggravation de cette maladie.
Respirer un air vicié dans un environnement confiné peut provoquer des complications respiratoires chez les personnes fragiles (enfants, insuffisants respiratoires, personnes âgées) : elles sont plus susceptibles de souffrir de crises d’asthme ou de développer des symptômes lorsqu’elles respirent une atmosphère polluée.
Au delà du simple bon sens qui consiste à aérer régulièrement les pièces de vie, il est vivement conseillé de procéder à l’entretien annuel de sa VMC dans le cadre de la ventilation résidentielle.
En ce qui concerne les bâtiments tertiaires, la loi impose aux exploitants une vérification des systèmes d’aération telles que le nettoyage des hottes pour les restaurants ou la désinfection des tours aéro-réfrigérantes.